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Pour une naissance respectée

Aujourd’hui, voila à peu près le déroulement « normal » d’un grossesse et d’une naissance :
Durant les neuf mois de grossesse, suivi médical mensuel avec toucher vaginal, au moins trois échographies, entrevues avec l’obstétricien, prescription de vitamines, analyses d’urines, tests sanguin et glycémique. Une dizaine de séances de préparation à la naissance avec une sage-femme.

Le jour J, monitoring, perfusion, peu d’opportunité de bouger. L’obstétricien du suivi n’est souvent pas là, les sages-femmes sont inconnues et n’assistent pas toujours à l’intégralité de la naissance.
Péridurale dans la majorité des cas, extraction manuelle du bébé qui sera très vite pesé, aspiré, lavé et rendu à la maman pour son premier repas.

Tout va bien. Maman et bébé se portent bien . Papa a assisté à tout.

Mais où est passé la relation humaine, le lien social, la prise en compte des émotions du couple qui attend un enfant ?
Trouver satisfaction dans ces domaines relèvent de la chance et n’est pas considéré comme une priorité dans le cadre de la prise en charge de la naissance.
Alors que ces questions sont très présentes pour un couple qui  attend son premier enfant avec son lot d’angoisses et de questions sur la parentalité, la transmission de l’héritage familial, la vie intime du couple …

Il n’y a pas qu’une seule façon de devenir parents comme il n’y a pas qu’une seule façon d’attendre un enfant et de le mettre au monde.
 Il existe des alternatives. Les couples et les femmes ont le choix et doivent utiliser cette liberté qui leur est offerte :

  1. Le choix d’être suivi par un obstétricien (spécialiste de la pathologie) ou par une sage-femme (spécialiste de la naissance).

 

-  Le choix de refuser en toute connaissance de cause certains gestes ou examens médicaux
non obligatoires et parfois intrusifs ou nocebos (sources d’angoisse).

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- Le choix de se faire accompagner par une sage-femme, une accompagnante à la naissance (accompagnement non médicalisé basé sur l’écoute et l’empathie) ou toute personne rassurante.
           
- Le choix d’accoucher en structure médicalisée, maison de naissance tenue par des sages-femmes ou à la maison, avec ou sans antalgique et l’encadrement souhaité.

- Le choix d’avoir autour de soit des personnes présentes pendant toute la grossesse.

- Le choix de garder son bébé contre soi sans bain, aspiration ou le moindre geste qui pourrait entraver la rencontre mère/enfant et nuire à la première tétée.

- Le choix de se reposer en maternité ou de renter chez soi rapidement.
Tout cela, bien sur, avec le sentiment de sécurité que procure la présence discrète du corps médical.

Ces alternatives sont aujourd’hui possibles mais peu demandées par les couples qui sont assez mal informés sur celles-ci.

La médecine ne remplacera pas la relation humaine basée sur l’écoute attentive et la compassion et cette dernière ne remplacera pas la médecine. C’est pourquoi il est temps que chacun trouve sa juste place sans empiéter sur le territoire de l’autre.
Il appartient à chacun et chacune de faire entendre sa voix et de faire respecter ses choix.

N’oublions jamais que la façon qu’une société a d’accueillir les tout- petits (ainsi que la façon de se séparer des plus vieux) reflète ses valeurs profondes.
En imposant avec douceur une naissance respectée, nous participons à l’évolution de notre société vers plus d’humanité.

Céline Gros maman de Yann 4 ans et demi et Nils 1 an et demi
Professeure des écoles accompagnante à la naissance en formation

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