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TEMOIGNAGES D’UN PAPA SUR L'ALLAITEMENT

Je n’avais jamais réfléchi à l’allaitement, et durant la première grossesse de mon épouse et jusqu’au jour de l’accouchement, je n’y pensais toujours pas.

J’avais lu en diagonal quelques magazines et pour moi l’allaitement se résumait à une ou deux semaines, et que pour les tout-petits bébés, et encore, le lait en poudre était aujourd’hui si bien conçu que l’allaitement devenait quasi superflu.

J’avais donc préparé le « liste de naissance » prescrite par la maternité, dont biberon et lait en poudre, bref, j’avais rempli mon contrat !

Je crois surtout, qu’en tant que jeune homme, on ne peut concevoir l’allaitement tant qu’on ne l’a pas vu.

Nous avions des amies qui allaitaient mais elles étaient passées inaperçues à mes yeux, je n’en avais aucun souvenir, je ne les avais pas remarqué.

Ma conviction était qu’une mère saurait mieux ce qu’il faudrait pour mon bébé, et que mon rôle s’arrêtait aux côtés matériels.

J’avais parlé de l’allaitement avec mon épouse, mais n’y connaissant rien, j’adhérais.
Après la naissance, j’étais présent lors de la première mise au sein : 25 sages-femmes avec des avis différents … pas joyeux !

Mon épouse et ma fille ont finalement trouvé une position d’allaitement qui leur convenait à toutes les deux, mais elles devaient se cacher car la position ne plaisait pas au personnel hospitalier !

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Ma mère me demandait constamment de peser notre fille avant et après chaque tétée pour savoir si elle mangeait suffisamment, si elle prenait du poids, etc… ce que je n’ai jamais fait, bien-sûr !

Malgré les regards des autres, les maladies (lymphangites), je n’ai jamais remis en cause l’allaitement. Ma femme avait décidé d’allaiter, alors elle allaiterait. Je crois que mon rôle a été de la soutenir, de l’aider et de la faire tenir bon pendant ses moments de doute.

Le soir, je prenais le relais en m’occupant de notre bébé. Je m’installais torse nu devant la TV et prenait ma fille contre moi pour un gros câlin.

Le lien que je pouvais alors avoir avec ma fille me paraît beaucoup plus fort qu’un biberon en plastique.

Pour notre deuxième enfant, les bibs sont partis à la poubelle et pour moi il n’existe plus d’autre moyen d’alimentation que l’allaitement pour un bébé, c’est complètement naturel.

On n’a jamais vu une vache donner un biberon à son veau !

le 15 octobre 2006 - Yannick, fier papa de 2 petites filles allaitées ! - paru dans le magazine "Le temps d'allaiter" le journal du Tétou - automne 2006