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HYGIENE NATURELLE DES BEBES

ou HNI (hygiène naturelle infantile), ou EC (elimination communication)

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Beaucoup de parents profitent de l’arrivée prochaine de leur bébé pour réfléchir sur la façon dont ils vont l’accueillir. A ce titre, il nous a paru important d’aborder le sujet de l’hygiène naturelle des bébés ou hygiène naturelle infantile (HNI), de vous apporter un début de réflexion sur ce thème. A notre sens, le choix des parents doit être conscient, réel, car pour prendre une décision, il faut être informé de tous les choix qui s’offrent à vous.
Vous pourrez approfondir le sujet en lisant ces livres :
"Conseils et astuces pour élever son enfant sans couches (ou presque)", de Carine PHUNG, aux éditions Souffle d'Or
« Sans couches, c’est la liberté », d’Ingrid Bauer, aux Editions Instant Présent
« L’hygiène naturelle de l’enfant » de Sandrine Montrocher-Zaffarano, aux Editions Jouvence

 

L’hygiène naturelle infantile (HNI) est-elle une idée farfelue ?
L’hygiène naturelle infantile (HNI) pourra paraître farfelue à bon nombre de parents. Vous penserez peut-être que c’est infaisable, surréaliste, pas à votre portée, inimaginable, … et pourtant !...
Pourquoi prendre en considération les besoins d’élimination de votre bébé ?
Le bébé dépend de ses parents, il a besoin de nous pour survivre, manger, dormir, être au chaud, aimé, porté, touché… Pourquoi évincer de cette liste son besoin tout aussi vital d’élimination ?

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pouponsurpot.jpg Qu’est-ce-que l’hygiène naturelle infantile (HNI) ?
Répondre aux besoins d’élimination de votre bébé, en vous connectant à ses besoins, en répondant à ses signaux, en vous fiant à votre instinct ou à un « timing », lui proposer un endroit où éliminer, et lui signaler que c’est le moment de se détendre, créer ainsi un autre lien de communication, renforcer la relation parent-enfant, respecter la croissance de l’enfant en lui donnant une certaine autonomie.
L’hygiène naturelle infantile (HNI) n’est pas :
L'hygiène naturelle infantile n'est pas une méthode, une façon d’apprendre la continence à un bébé. L’hygiène naturelle infantile (HNI) ne consiste pas à laisser son bébé éliminer n’importe où et nettoyer à sa suite. Il ne s’agit pas non plus d’une méthode coercitive qui obligerait l’enfant à se retenir.
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L’hygiène naturelle infantile (HNI) comme philosophie de vie.
L’hygiène naturelle infantile (HNI) part du principe qu’un bébé a conscience, dès sa naissance, de son besoin d’élimination.
Devenir parent, en profiter pour se questionner, et se positionner sur les liens que chacun souhaite établir avec son enfant, et sur la façon de  s’y prendre. Devenir parent, c’est un apprentissage de tous les jours, et chacun trouvera son chemin à sa façon. Ainsi, certains opteront pour les jetables, d’autres pour les lavables, ou pour les lavables comme aide à l’hygiène naturelle infantile (HNI), ou encore pour l’hygiène naturelle infantile (HNI) sans couche. Ce qui nous semble essentiel dans l’hygiène naturelle infantile (HNI), c’est l’instinct, la force intérieur qui guide et fait que nous « savons ». Se faire confiance, se sentir capable, redécouvrir notre rôle de parent autrement ! Etre dans le présent, connecté à son bébé.
Quelle relation souhaitez vous établir avec votre bébé ?
Même s’il est possible de pratiquer l’hygiène naturelle infantile (HNI) à mi-temps, durant une certaine période, ou de trouver une nounou voire une crèche acceptant ce mode de fonctionnement, l’hygiène naturelle infantile (HNI) se met plus facilement en place dans le cadre d’une vie plus « connectée » à son bébé. L’hygiène naturelle infantile (HNI) se pratique naturellement lorsque le bébé est en contact permanent avec son parent, et principalement sa mère. Un bébé allaité, porté, massé, aimé, câliné, cododoté, … créera et renforcera beaucoup plus aisément ce lien sur l’hygiène naturelle infantile (HNI).
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Ailleurs dans le monde ?
Pour reprendre le juste terme d’Ingrid Bauer, c’est faire preuve d’ethnocentrisme que de penser que les couches sont indispensables. La moitié des bébés dans le monde ne portent pas de couche. Leurs parents ne semblent pas en être gênés et arrivent à établir très simplement une communication avec leur bébé. Ainsi, dans quelques pays d’Amérique du Sud,en Asie,en Afrique, en Inde, les Inuits,… les parents se passent de couche et aident et accompagnent leur bébé à éliminer.

L’urine et les selles sont-elles sales ?
Point de vue culturel, nous sommes enclins à trouver les selles et l’urine sales, mais qu’en est-il réellement ? Le corps a besoin d’une certaine quantité d’aliments pour fonctionner, mais ce qu’il ingère en trop et qu’il ne stocke pas, il l’élimine sous forme d’urine et de selles. Auparavant certains prêtaient à l’urine des vertus curatives, et la buvaient ou l’appliquaient sur les plaies par exemple. Un militaire de l’Armée française nous a un jour indiqué qu’en cas de déshydratation dans un désert, nous pouvions boire pour survivre jusqu’à 3 fois notre urine. Les marins, souvent isolés du continent lors de longs trajets, urinaient sur leurs plaies. L’urine, contenant l’ADN de la personne qui s’en applique sur une plaie, nettoierait celle-ci et aiderait à la cicatrisation. Si, en utilisant des couches, il convient de changer un bébé à chaque élimination afin de ne pas le laisser « tremper dans son urine », ce n’est pas parce que celle-ci est irritante mais parce qu’elle maintient les fesses de bébé dans un milieu humide qui aide à la formation des bactéries et irrite la peau sensible des bébés.
L’urine est stérile lorsqu’elle sort de notre corps.

L’hygiène naturelle infantile (HNI) et les coliques ?
Comment vous sentiriez-vous si vous deviez vous faire dessus ?
Répondre aux signaux de bébé, et ainsi bien souvent diminuer ses cris. Beaucoup de parents ont pu constater que leur bébé, sujet aux dites « coliques du nourrisson », s’est calmé dès qu’ils ont répondu à ses besoins d’élimination. Un bébé dont les besoins ne sont pas écoutés s’énerve, crie, afin de se faire comprendre de ses parents.
Les bébés semblent ne pas apprécier, dès leur plus jeune âge, de devoir éliminer sur leurs vêtements. Ceux qui pratiquent l’hygiène naturelle infantile (HNI) nous reportent souvent qu’un des signes principaux que leur bébé émet est de vouloir descendre des bras, afin de ne pas se soulager sur leurs parents. Le portage étroit, en peau à peau, par exemple en écharpe, permet de comprendre plus facilement les signaux de bébé sur son élimination, et sur ses besoins en général. De plus, le portage en écharpe permet de réchauffer le ventre de bébé qui se trouve contre le ventre de maman (lors du portage sur le devant), ce qui facilite la digestion et diminue considérablement les coliques. Lors du portage, le bébé est également massé en continu ce qui facilite la digestion, en plus des autres bénéfices du massage.

Pourquoi penser que les couches sont indispensables ?
Auparavant, l’idée était que les bébés devaient être continents au plus tôt, quitte à forcer l’apprentissage par des méthodes abusives, non respectueuses de l’enfant, intolérables et inacceptables. Suite à quoi quelques experts comme le D. Brazelton ont lancé l’information qu’un bébé ne pouvait devenir continent avant l’âge de 18 mois. Cette information permettait alors aux bébés de devenir continents à leur rythme, sans être forcés par leurs parents.
Parallèlement, Brazelton a toujours fait partie de l’équipe Procter et Gamble (mieux connue sous l’enseigne Pampers), qui a lancé les couches jetables et pérennisé leur utilisation. Brazelton demande aux parents, en tant que professionnel, d’arrêter de faire pression sur les bébés, et montrent les jetables comme alternative adaptée aux nouveaux besoins des parents. L’idée première d’adoucir les mœurs était louable, bien que mandatée et orchestrée par un industriel de couches jetables... Pour autant, changer la couche d’un bébé ne signifie pas prendre en compte ses besoins d’élimination. Pour les fabricants de couches jetables, revenir sur le postulat de 18 mois pour la continence reviendrait à perdre une sacrée part de marché. Nous observons donc que les rayons proposent des tailles de plus en plus grandes de couches, de sorte que les enfants puissent continuer d’en mettre le plus longtemps possible. Brazelton a même affirmé qu’un enfant ne serait en âge d’acquérir la continence que lorsqu’il serait capable de monter quelques marches d’escalier.

Mais les industriels de couches jetables auraient-ils réussi à imposer leur concept si celui-ci n’avait pas répondu à une attente de notre part ? Peut-être que nous sommes tellement actifs dans notre vie que nous ne prenons plus le temps de nous poser, d’être dans le présent avec notre bébé, de consacrer du temps à tisser des liens…

L'hygiène naturelle infantile (HNI) est une autre solution, connue et vécue par des millions de parents à travers le monde, une alternative qui concilie le bien-être du bébé qui ne souhaite pas éliminer dans ses vêtements (et donc dans sa couche), et le bien-être des parents qui n’ont pas de couche à utiliser et qui n’ont pas à exercer de pression sur leur bébé pour qu'il devienne continent. L’hygiène naturelle infantile (HNI) est évidente pour beaucoup de parents de différents pays, et même si elle n’a pas pour but de rendre l'enfant continent, c’en est une conséquence directe, le bébé nous révélant alors naturellement qu’il peut être continent beaucoup plus tôt que les 18 mois préconisés, et sans « apprentissage » aucun. Dans ces pays, les parents trouveraient cela très bizarre et déplacés de mettre des couches à leur bébé.

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La différence entre "l’apprentissage de la propreté" (préférons "continence") et l’hygiène naturelle infantile ?

    Elimination de l'urine
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Le sphincter interne informe du niveau de remplissage de la vessie et relâche l'urine par réflexe involontaire jusqu'au sphincter externe.
Ce sphincter se développe tout seul, sans apprentissage, pour pouvoir retenir de plus en plus d'urine.

Le sphincter externe permet d'uriner volontairement en le relâchant.

La continence totale = sphincter interne + sphincter externe développés.

Pour se retenir d'uriner, on contracte les muscles abdominaux, le diaphragme, puis le périnée quand la sensation d'uriner devient imminente.

Apprentissage traditionnel de la continence :
L'enfant apprend à se retenir en contractant le périnée ("serrer les fesses") dès qu'il a la sensation imminente d'uriner. Par la suite, il pourra se retenir plus longtemps en contractant le diaphragme et les muscles abdominaux. Et ce n'est en général que bien des mois voire des années plus tard qu'il apprendra à relâcher le sphincter externe pour libérer l'urine. En effet, il ne peut en général pas faire « sur demande » et par exemple avant de monter en voiture dit qu’il n'a pas envie, et 5 minutes plus tard demande les toilettes. Prenons du recul... la continence est-elle quelquechose à apprendre ou s'acquiert-elle au rythme de l'enfant, tranquillement, sans nécessité d'apprentissage ?...

Hygiène naturelle infantile (HNI) :
Le bébé a conscience dès sa naissance de son besoin d'uriner et le signale aux parents à travers des mimiques, des postures, ... Le parent reconnaît ses signes ou les anticipe (par l'intuition, le timing, ...). Il répond en mettant le bébé en position et lui suggère la détente du sphincter externe à l'aide de sons par exemple. Progressivement, ses sphincters, son périnée, diaphragme et muscles abdominaux se développant, il pourra contenir et retenir de plus en plus d'urine.

    Elimination des selles

Sur le même principe de fonctionnement que la vessie, les selles arrivent d'abord sur un sphincter interne qui indique également du niveau de remplissage et se relâche involontairement pour laisser descendre les selles dans le canal anal jusqu'au sphincter externe qui se contracte. C'est à ce moment que le bébé émet un signal auquel le parent pratiquant l'hygiène naturelle infantile (HNI) répond en mettant le bébé en position et en lui suggérant de se relâcher à l'aide d'un "grognement" par exemple. A contrario, quand on apprend à se retenir trop longtemps, c'est-à-dire à contracter le périnée et le sphincter externe, cela a pour effet de remonter les selles dans le colon, ce qui peut provoquer des troubles digestifs et un inconfort visible du bébé (constipation, mal de ventre, gaz, ...).

 

Autrement dit, l’apprentissage de la continence demande aux bébés de se retenir (source d'inconfort), là où l’hygiène naturelle infantile (HNI) propose au bébé de se relâcher, de se détendre.

Mais aussi parce que l’hygiène naturelle infantile (HNI) prend ses racines dans la communication parent-enfant et renforce celle-ci.

Santé
Les couches jetables plastifiées offrent une réponse sanitaire qui n'est pas forcément otimale pour votre bébé. Si vous souhaitez en savoir plus, nous vous invitons à consulter nos articles concernant les couches lavables.
Un problème de santé dermatologique qui est de plus en plus habituel, et banaliser : les érythèmes fessiers observés chez les bébés. Qui n’en a jamais vu ? Et pourtant ce fléau, force pommade et traitement, ne disparaît pas, et touche de plus en plus de bébé.

L’hygiène naturelle infantile (HNI) et les couches lavables
Et les couches lavables, bien qu’étudiées pour être optimales, pensées au maximum par des fabricants soucieux de l’environnement et du bien-être des bébés, ne comblent pas toutes nos attentes : ne sont pas assez fines, pas assez bio, trop chères, etc… De plus, il est toujours plus agréable d’être en culotte ou tout nu qu’en couche !
Les couches lavables peuvent vous être utiles si vous pensez que pratiquer l'hygiène naturelle infantile (HNI) est infaisable, vous pouvez essayer en continuant de mettre de lavables à votre bébé, et plus celles-ci resteront sèches, plus vous serez tenté de les enlever ! Ou tout simplement si l’hygiène naturelle infantile (HNI) est réservée à certains moments, certains lieux, que votre bébé est gardé par quelqu’un d’autre, etc… Et si votre bébé vient tout juste d'éliminer, peut-être que vous pouvez essayer de le laisser sans couche pendant un moment, en considérant qu'il ne va pas refaire de suite ?

Pourquoi pratiquer l’hygiène naturelle infantile (HNI) ?      

  • une réponse naturelle aux besoins d’élimination de votre bébé.
  • enrichit la communication avec votre bébé, en utilisant tous vos sens, les 5 connus, mais aussi ceux (les bouddhistes parlent symboliquement de 21 !) dont on a bien souvent perdu conscience comme l’intuition
  • permet de répondre aux besoins de votre bébé avec plaisir, dans le respect mutuel
  • un confort inégalable. Comment vous sentiriez-vous avec des couches ?
  • la couche enlevée au bénéfice d’un contact peau à peau complet, sans aucun bout de tissu ou de plastique.
  • Offre une hygiène, une propreté et une santé optimales. Votre bébé n’est pas en contact avec l’humidité de son urine, ni avec ses selles. Rien à nettoyer, pas de pommade à appliquer.
  • Certaines coliques seraient, constatent de nombreux parents, dues au fait que le bébé fait son maximum pour faire comprendre qu’il attend une réponse adaptée concernant ses besoins d’élimination.
  • Le bébé a le temps de découvrir la totalité de son corps. Son sexe lui appartient et il peut enfin y avoir accès en dehors des quelques secondes accordées lors du changement de couche. Une sexualité épanouie ne passe-t-elle pas par une connaissance de son propre corps ?
  • Les économies d’argent réalisées. Les couches jetables plastifiées représentent un budget moyen de 1500 € par enfant de la naissance à la continence. Les couches lavables représentent quant à elle un budget moyen d’investissement variant de 200 à 600 euros. Pour en savoir plus, merci de consulter notre article sur les couches lavables.
  • Pour l’environnement, les jetables représentent 1 tonne de déchets par enfant de la naissance à la continence. Quant aux lavables, même si elles sont plus écolos, elles peuvent ainsi être évitées.
  • Le but de l’hygiène naturelle infantile (HNI) n’est absolument pas de rendre les enfants continents, mais c’est une conséquence directe de cette communication parent-enfant. L’âge de la continence est très variable, mais il apparaîtrait que les bébés soient continents beaucoup plus rapidement avec l’hygiène naturelle infantile (HNI).
  • Plus de préparatifs de sac à langer quand vous devez sortir !
  • L’hygiène naturelle infantile (HNI) est source de joie, de plaisir. Le fait de se rendre compte que nous, parents, sommes les véritables experts de nos enfants, sommes capables de les comprendre et de les satisfaire au mieux, cela provoque beaucoup de confiance en soi, beaucoup d’assurance. Comment vous sentiriez-vous si vous arriviez à savoir quand votre bébé a besoin d’éliminer, si vous pouviez ainsi vous passer de couches ?
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A quel âge ?
Un bébé est conscient de son corps, de son besoin d’éliminer, et sait nous le communiquer aussi bien que son envie de manger ou dormir.
Il n’y a pas d’âge précis. L’hygiène naturelle infantile (HNI) n’est pas une méthode mais bien une façon de voir les choses différemment, et donc de les mettre en lien dans notre quotidien à notre rythme, selon nos aspirations. Cependant, certains vous diront de commencer dès la naissance, ou en tout cas avant les 6 mois du bébé. Cela permettrait au bébé de ne pas s’habituer aux couches, et donc de bien communiquer sur son besoin. Commencer plus tard reviendrait alors à réapprendre à l’enfant à communiquer sur ce sujet. Durant les 6 premiers mois, vous aurez peut-être opté pour le portage de votre bébé, et auquel cas le fait de l’avoir tout contre soi permet de sentir ses mouvements, et donc de rendre plus aisée la communication. Dès que le bébé marche et n’est plus en contact étroit avec le parent, il semblerait plus difficile de créer ce lien.
D’autres parents pensent, et ont expérimenté, que ce lien de communication, même s’il est  peut-être plus difficile à établir, est tout de même toujours présent. Parfois une pleine confiance en ces petits êtres étonnamment intelligents suffit à rendre ce lien beaucoup plus tangible et réel, à tout âge.

Comment faire ?
L’hygiène naturelle infantile (HNI) n’est pas une méthode, une façon de procéder, ce n’est pas une solution miracle, une technique infaillible. Il n’y a pas de « ça marche » ou « ça marche pas ». C’est une question de lien parent-enfant, et si vous êtes connecté à votre bébé, il n’y a aucune raison que d’autres y parviennent et pas vous, car vous êtes aussi capable que les millions de parents qui n’ont jamais mis de couche à leur enfant. Reprenez confiance en vos capacités, et donnez-vous la chance d’explorer votre savoir intérieur.
Chaque parent trouvera en lui la meilleure façon de procéder avec son bébé, car seuls les parents sont les véritables experts. Dans les pays où l’Hygiène Naturelle est traditionnelle, les parents savent, sans pouvoir expliquer pourquoi, quand leur bébé a besoin d’éliminer. En France, nous n’avons pas reçu ce type d’éducation et il devient difficile de se transmettre les informations, c’est pourquoi le partage d’expérience entre parents est primordial, et c’est aussi pour cette raison qu’Ecopitchoun a mis en place cet atelier. Echanger sur les astuces, créer un réseau qui pallie le découragement lié à l’isolement, car bien souvent, nous nous retrouvons plein de bonne volonté, mais nous ne savons par où commencer ! Voici donc ci-dessous quelques astuces, que nous avons pu lire et expérimenter. Nous vous invitons à enrichir cette liste, pas du tout exhaustive, afin de permettre à d’autres parents de se lancer dans l’aventure !

  • c’est un lien qui prend du temps à se créer, ne soyez donc pas exigeant avec vous même, ni avec votre bébé. Parfois il peut y avoir un changement dans sa vie, ou une maladie, un stress, etc… qui fait que pendant une période, le bébé et vous serez moins disposés à communiquer à ce sujet. « Lâcher prise » est le maître mot ! N’est-il pas aussi contraignant de laver les couches que de laver une culotte et un pantalon ?
  • respectez vos limites d’acceptation. Si vous ne vous sentez pas d’assumer les accidents en toute sérénité, optez pour des couches lavables tout en pratiquant l’hygiène naturelle infantile (HNI). Vous pouvez également mettre les couches sans leur culotte de protection ainsi vous sentirez de suite l’humidité, utiliser des couches d’entraînement et culottes d’entraînement plus facile à utiliser, ou tout autre système ingénieux que vous pourrez découvrir dans notre boutique.
  • L’habillage doit faciliter la mise en position du bébé pour éliminer. Les guêtres ou jambières pour les bébés pourront être utiles !
  • Quelle position ? deux d’entre elles nous ont paru plus simples, vous trouverez les images ci-dessous. 
     
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  • Pour les siestes et la nuit, disposez quelque chose d’absorbant sous votre bébé, et il sera ainsi plus simple de changer une serviette en éponge par exemple, que de changer une couche. Les peaux d’agneau peuvent également servir d’alèse. Elles protègent le matelas et garde bébé au sec. Les propriétés autonettoyantes des peaux facilitent aussi leur entretien !
  • Et si vous devez effectuer un long trajet ou tout simplement cela ne vous semble pas facile de pratiquer l’Hygiène Naturelle quand vous sortez de chez vous ? Pensez éventuellement à glisser un récipient hermétique dans votre sac, et connectez-vous d’autant plus à votre bébé. Si cela vous paraît infaisable dans les premiers temps, ne vous mettez pas la pression, vous pouvez par exemple décider de ne pratiquer l’Hygiène Naturelle que chez vous, et optez pour une couche lavables quand vous sortez ! Et essayez par la suite de rester connecté à votre bébé lors des sorties, et bien vite la couche sera sèche à votre retour à la maison ! Sur le siège auto, pensez aux peaux d'agneau.
  • Utilisez les sons suggestifs. Dès que vous commencez, proposez à votre bébé des outils communs pour communiquer sur son besoin. Par exemple, vous pouvez faire le son « pss-pss » quand il urine, ou émettre un « grognement » et contracter vos muscles du ventre pour les selles. Visuellement, vous pouvez utiliser les signes, par exemple ceux proposés par la Langue des Signes française (LSF). A ce sujet, nous vous conseillons de consulter le site http://www.signeavecmoi.com, la LSF à la portée des bébés ! Il ne s’agit pas d’imposer un signal au bébé, mais de lui en proposer plusieurs et ils s’en servira s’il le juge nécessaire.
  • Lorsque vous pensez que votre bébé a besoin, adoptez la position. Et suggérez-lui par les sons, les signes, … Et s’il refuse ? Respectez son choix, dès son premier refus, et retentez à un moment plus adéquat. Evitez de le déranger quand il est concentré sur tout autre chose. Si rien ne se passe ? Votre bébé n’a peut-être pas envie, retentez à un autre moment. Comment réagir face à des « ratés » ? nettoyer sans rien dire, votre bébé verra la différence entre votre joie lorsque la communication a bien fonctionné et votre absence de réaction face à un accident, et gardez à l’esprit qu’un bébé fait toujours de son mieux. Lorsqu’un bébé n’arrive pas à communiquer un certain trouble à ses parents, il utilise souvent les « accidents » pour exprimer son ressenti, prenez le temps de le comprendre et de l’écouter. Et aussi parfois un bébé sent quand on attend trop de lui, et refuse tout net le challenge !
  • Pour comprendre quand votre bébé a besoin d’éliminer, vous pouvez
    • vous fier à votre instinct. Les parents qui pratiquent à travers le monde savent sans pouvoir expliquer comment ils le savent. Ressentir quand son bébé a besoin. Cela peut être un cheminement passant par l’observation, les essais, les couches, pour finalement savoir écouter son intuition. L’intuition permet aux parents, même dans une autre pièce, sans contact visuel, auditif ou autre, avec leur bébé, de SAVOIR quand celui-ci a besoin. Beaucoup de mères expérimentent cette communication intuitive avec l’allaitement : elles savent quand leur bébé va demander à téter, se réveillent quelques secondes avant lui, … Ecouter les signes, faire confiance à notre ressenti. Entendre un son qui nous rappelle celui de l’eau qui coule, penser que notre bébé a envie, ne pas réussir à dévier son regard du pot ou des toilettes, etc… Cela arrive souvent de se dire, « zut, je le savais, j’aurais dû m’écouter » ! Et bien, prenez le temps de répondre à vos intuitions et affinez-les en vous exerçant.
    • vous fier aux signaux : une pause dans le jeu, bébé devient rouge, replie ses jambes, se concentre, fait une grimace, se « prépare », gesticule, demande à descendre des bras, contracte ses muscles, émet des sons, utilise les signes que vous lui avez montré, écarte ses jambes, s’accroupit, devient rêveur, demande le pot, etc… à vous de découvrir, en observant de près votre bébé, la façon dont il communique !
    • utilisez le « timing ». Savoir qu’un bébé urine souvent entre 10 et 30 minutes après la tétée permet à beaucoup de parents de se lancer à la découverte de leur capacité intuitive ! Proposer aux bébé d’éliminer au réveil de sa nuit et de sa sieste et voir le bébé heureux de se soulager ainsi, peut être très gratifiant et encourageant !

 

L’hygiène naturelle infantile (HNI) répond tout aussi naturellement aux besoins d’élimination de votre bébé, que l’allaitement répond à ses besoins d’alimentation. Nous vous avons ici donné quelques pistes de choses qui peuvent vous être utiles, mais souvenez-vous que votre bébé n’a besoin que de vous, de votre temps, et de votre amour.

Si vous vous sentez découragé, essayer de trouver des personnes empathiques avec qui en parler. Soyez sûr de vos convictions, comme pour l’allaitement, ne vous laissez pas envahir par les médisances. Si vous êtes fatiguée, reconsidérez vos priorités, et vous trouverez peut-être une solution. Les parents sont les seuls experts quant aux besoins de leur bébé. Ne vous demandez pas d’être parfait, lâchez prise. Rappelez-vous qu’un enfant essaie toujours de faire de son mieux, que le plus important pour vous comme pour lui, est une ambiance détendue, de joie,  sans stress ni animosité. Laissez-vous portez par la magie des liens intuitifs qui se créent entre vous et votre petit être qui dépend de vous.